En parallèle de cet amendement sur la culture personnelle, un projet de loi plus vaste concernant la légalisation complète du cannabis est en cours d’élaboration depuis plusieurs mois.
L’autoculture, bien que largement soutenue, n’est qu’une partie de ce projet plus global. Comme l’a indiqué Jana Michailidu, membre du Conseil gouvernemental pour la coordination de la politique sur les addictions et du Comité républicain des Pirates, “tous les partis de la coalition souhaitent autoriser l’autoculture pour les citoyens adultes”.
Cependant, le projet de loi initial prévoyait également l’instauration d’un marché régulé du cannabis ainsi que la création de cannabis social clubs.
Le cadre législatif en cours de discussion inclut un système de licences pour les cultivateurs, vendeurs et consommateurs de cannabis. Ces derniers seraient divisés en trois groupes : les adultes cultivant pour leur propre usage, les membres des cannabis clubs, et ceux se procurant du cannabis dans des établissements spécialisés. Afin d’obtenir une autorisation pour cultiver ou acheter du cannabis, les citoyens tchèques devront obtenir une licence spécifique, équivalente à une taxe de 80 euros (2 000 CZK), qui serait reversée à l’État.
Les quantités de cannabis autorisées à la possession varieraient en fonction de la licence détenue. Pour les cultivateurs à domicile, la possession serait limitée à 30 g en public et à 1,5 kg à domicile, avec une surface de culture maximale de 3 m². Pour les membres de cannabis clubs ou les acheteurs de dispensaires, ces quantités seraient fixées à 30 g en public et à 180 g à domicile.
Les contrevenants à ces règles risquent des amendes sévères : jusqu’à 4 000 euros (100 000 CZK) pour les individus, et jusqu’à 400 000 euros (10 millions de CZK) pour les entreprises. Ces sanctions soulignent la volonté du gouvernement de créer un cadre législatif strict et encadré, tout en offrant des opportunités pour une consommation responsable.