Une étude suggère que le THC pourrait rajeunir le cerveau 🧠​

Nombreux sont ceux qui pensent que le cannabis est néfaste pour le cerveau. Et cette idée est si rependue, que même les aficionados ont du mal à défendre leur plante préférée… 

Quoi qu’il en soit, de nouvelles données scientifiques viennent bousculer ces préjugés. En effet, 

selon une étude récemment publiée, le THC pourrait, en réalité, avoir un effet anti-âge sur le cerveau

Étude : effets anti-âge et augmentation des capacités mentales grâce au cannabis

L’étude en question a été financée par le gouvernement allemand (où le cannabis thérapeutique est légal depuis 2017) et réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université Bonn.

Méthodologie

Les chercheurs ont constitué des groupes de souris mâles, âgées de 4 et 18 mois, et leur ont administré soit du THC, soit un placebo pendant environ un mois (28 jours). 

Ils ont ensuite évalué la fonction cérébrale ainsi que les niveaux de protéines associées à des aspects comme le métabolisme, la mémoire et le vieillissement. 

Parmi les protéines clés étudiées figurait la mTOR, une protéine qui joue un rôle crucial dans les performances cognitives et diverses fonctions cellulaires liées au vieillissement, telles que la croissance et le métabolisme.

Etude effets du cannabis sur le cerveau

Résultats

Chez les souris plus âgées, le THC a été lié à une augmentation de l’activité de la protéine mTOR, ainsi qu’à une hausse des niveaux de protéines impliquées dans la formation et la réparation des synapses. De plus, l’activité métabolique dans l’hippocampe, une région du cerveau associée à l’apprentissage et à la mémoire, a également augmenté chez les souris âgées ayant reçu du THC.

En plus de ses effets sur le cerveau, le THC semble également exercer un effet anti-âge ailleurs dans le corps. 

Dans les tissus adipeux des souris âgées traitées au THC, les chercheurs ont observé une diminution de l’activité de la protéine mTOR, qui est généralement associée au vieillissement cellulaire. Parallèlement, ils ont noté une augmentation des niveaux d’acides gras et d’autres substances bénéfiques, qui jouent un rôle dans la lutte contre les signes du vieillissement. Ces changements suggèrent que le THC pourrait contribuer à ralentir certains processus de vieillissement, non seulement au niveau cérébral, mais aussi dans d’autres tissus corporels.

Notons que ces résultats concernent les souris âgées. En effet, les chercheurs ont pu observer que les effets du THC varient considérablement en fonction de l’âge de la souris. 

En effet, les souris âgées traitées au Δ9-THC ont montré une capacité d’apprentissage améliorée et une densité synaptique accrue, tandis que le même traitement a légèrement altéré la mémoire et déstabilisé les épines chez les jeunes animaux. Ces observations sont d’ailleurs cohérentes avec les résultats d’études antérieures. 

Conclusions

Dans un communiqué de presse, Andras Bilkei-Gorzo, de l’Université de Bonn, explique que : “Le traitement au THC à long terme a d’abord un effet d’amélioration des fonctions cognitives en augmentant la production d’énergie et de protéines synaptiques dans le cerveau, suivi d’un effet anti-âge en diminuant l’activité mTOR et les processus métaboliques en périphérie”

Il ajoute que : “Notre étude suggère qu’un double effet sur l’activité mTOR et le métabolome pourrait être la base d’un médicament anti-âge et d’amélioration des fonctions cognitives efficace”. 

Toutefois, l’équipe de scientifique souligne l’importance de réaliser des études complémentaires, notamment pour déterminer les effets du THC en fonction de l’âge et de la dose administrée. 

Autres études réalisées sur les effets du cannabis sur le cerveau

Effets du cannabis sur les neurones

En complément des recherches qui réfutent les effets négatifs du cannabis sur le cerveau, plusieurs études récentes viennent appuyer l’idée que le cannabis pourrait en fait avoir des effets bénéfiques sur la santé cognitive.

Cannabis et psychoses

Une étude menée auprès d’adolescents et de jeunes adultes à risque de développer des troubles psychotiques a révélé que la consommation régulière de marijuana sur une période de deux ans ne déclenchait pas l’apparition précoce de symptômes psychotiques

Cette découverte contredit directement les affirmations des prohibitionnistes qui soutiennent que le cannabis provoquerait des maladies mentales. Au contraire, cette étude a montré que le THC était associé à des améliorations modestes du fonctionnement cognitif et à une réduction de la consommation d’autres médicaments.

Les chercheurs ont noté que « les jeunes qui consommaient continuellement du cannabis avaient des capacités neurocognitives et un fonctionnement social plus élevés au fil du temps, ainsi qu’une consommation de médicaments moindre par rapport aux non-consommateurs. » 

De manière surprenante, les symptômes cliniques se sont améliorés au fil du temps malgré la diminution de la médication, ce qui suggère un rôle potentiellement bénéfique du THC dans certains contextes.

En parallèle, une autre étude récente publiée par l’American Medical Association (AMA), basée sur les données de plus de 63 millions de bénéficiaires d’une assurance maladie, a révélé qu’il n’y a aucune augmentation statistiquement significative des diagnostics liés à la psychose dans les États qui ont légalisé la marijuana par rapport à ceux qui continuent de criminaliser le cannabis.

Cannabis et maladies neurodégénératives

Une étude sur le déclin cognitif subjectif (SCD) publiée plus tôt cette année dans la revue Current Alzheimer Research a révélé que les personnes consommant du cannabis, qu’il soit à des fins récréatives ou médicales, signalaient moins de confusion et de perte de mémoire que les non-consommateurs. 

Ce point est particulièrement significatif, car des recherches antérieures ont établi un lien entre le SCD et le développement de la démence plus tard dans la vie.

Les résultats de cette étude sont frappants : par rapport aux non-consommateurs, l’utilisation de cannabis à des fins non médicales était associée à une diminution de 96 % du risque de SCD

Les auteurs de cette étude ont cependant souligné que ces résultats ne réfutent pas les conclusions antérieures selon lesquelles une consommation fréquente ou importante de cannabis pourrait comporter des risques cognitifs. Ils suggèrent plutôt qu’une étude plus approfondie est nécessaire pour comprendre pleinement l’impact du cannabis sur la cognition.

Effets du THC sur le cerveau : le mot de la fin…

On n’oserait pas dire que le cannabis est bon pour le cerveau. Cependant, force est de constater que les études publiées sur le sujet ébranlent sérieusement l’idée reçue selon laquelle on perd un bon nombre de neurones à chaque fois que l’on fume du cannabis… 

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