Début décembre, l’Académie Nationale de médecine a publié un communiqué dans lequel elle alerte les consommateurs·trices au sujet des risques liés à la consommation de CBD.
Effets secondaires, interactions médicamenteuses, possibilité de tests de dépistages positifs, ou encore, inefficacité thérapeutique, selon les membres de l’Académie, la réglementation qui encadre la vente de produits CBD est dangereusement lacunaire. On fait rapidement le point.
Il faut l’avouer, la réglementation concernant les produits CBD est très (trop) succincte. En effet, à ce jour, les fabricants de produits CBD ne sont tenus qu’à très peu de règles :
👉 Ils ont l’obligation de maintenir le taux de THC de leurs produits en dessous de 0,3% (tests à l’appui) ;
👉 Et ils ne peuvent pas faire mention de propriétés thérapeutiques sur l’emballage ni dans leur argumentaire commercial, étant donné que le CBD n’est pas considéré comme un médicament.
Et c’est tout.
Selon les membres de l’Académie française de médecine, les consommateurs·trices ne disposent pas de l’information nécessaire pour comprendre que :
👉 Malgré une vente libre, certains produits au CBD (les produits full spectrum) contiennent aussi du THC, une substance psychoactive qui peut entraîner un test de dépistage positif (contrôle policier ou test antidopage) ;
👉Malgré l’innocuité du CBD déclarée par l’OMS, sa consommation peut entraîner des effets secondaires, comme de la fatigue, des troubles digestifs, une toxicité hépatique ou de la somnolence ;
👉 Malgré une utilisation médicinale ancestrale du cannabis, d’un point de vue scientifique, il n’existe aucune preuve formelle quant aux bienfaits du CBD revendiqués. En effet, les résultats observés in vitro ne sont pas extrapolables à l’humain.
Après avoir exposé les différentes contradictions et lacunes qui caractérisent la régulation des produits CBD, l’Académie de médecine émet une série de 4 recommandations :
Voilà pour ce qui est des recommandations de l’Académie Nationale de médecine… Affaire à suivre.