Ces femmes qui font bouger le monde du cannabis et du CBD
En ce mois de mars, les femmes sont à l’honneur ! Ou plutôt, ce sont leurs droits qui sont à l’honneur. Et parmi les plus fondamentaux, celui d’exercer n’importe quel métier.
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Petit rappel
En France, les femmes obtiennent le droit de travailler sans demander l’accord de leur mari en … 1965.
Et ce n’est qu’en 1972 qu’elles obtiennent celui de percevoir le même salaire que leurs homologues masculins.
Soixante ans plus tard, le chemin vers l’égalité des genres au travail est encore sinueux. Car si la loi punie quelconque différenciation basée sur le sexe, dans les faits, les abus et les injustices sévissent encore.
Mais en ces temps moroses (#lemondepartenvrille), plutôt que de vous donner de quoi broyer encore un peu plus de noir, nous avons décidé d’ouvrir une petite parenthèse optimiste.
Il y a des gens qui se lèvent tous les matins pour exercer un métier qui font vibrer leur cœur, leur cervelle et leur moelle épinière. Et parmi ces gens, il y a 4 femmes qui ont retenu notre attention.
Laissez-nous vous les présenter.
Cannabis et CBD : portrait de 4 femmes remarquables
Ces femmes ont un dénominateur en commun : leur métier est en lien avec le monde du cannabis et/ou celui du CBD. Pour le reste, elles sont toutes singulières, de par leur savoir-faire, leur parcours et leur rapport avec cette, ô combien, belle plante.
Entrepreneuse : Laure Bouguen, créatrice de la marque Ho Karan
En France, environ 40% des entreprises sont créés par des femmes. Parmi elles, il y a Laure Bouguen. Originaire de la Bretagne, elle a fondé la marque Ho Karan. (Ça signifie « je vous aime » en breton).
Laure est tombée dans la marmite du cannabis quand elle était petite : ses grands-parents étaient agriculteurs de chanvre. À cette époque, on ne parlait pas encore de cannabidiol, on cultivait le cannabis pour sa tige, car la fibre que l’on fabrique avec est extrêmement résistante. On l’utilise pour faire du papier, des tissus, des cordages, et même du matériel de construction.
Convaincue des propriétés relaxantes du cannabis, Laure a eu l’idée de créer une gamme de cosmétiques holistiques à base d’extraits de chanvre 100% breton et 100% bio.
💚 En plus de reverser 1% de son chiffre d’affaires à l’association 1% For The Planet, le packaging est en fibre de chanvre et les contenants sont en verre recyclé.
EntOURage, le réseau des femmes du cannabis !
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EntOURage Network est un réseau international dont le but est de connecter et réunir les femmes du secteur du cannabis.
👉 Ensemble, elles se soutiennent et s’aident pour développer leur activité et livrer les combats de leur quotidien.
- Laure Bouguen est à l’initiative de l’antenne française conjointement avec :
- Hélène Buchot (Elican)
- Zoé Demange (UIVEC)
- Ingrid Metton (avocate)
- Léa Ruellan (Equilibre)
- Zoé Demange (UIVEC)
- Joanna Weaver-Pélissier (BeCann)
Plus d’info sur Instagram @EntOURageNetworkfr
Avocate : Ingrid Metton, défenseuse des boutiques de CBD françaises
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Et si par hasard vous avez loupé l’épisode juridique le plus médiatisé de l’histoire du secteur du CBD en France, alors votre session de rattrapage est à un clic de distance : Comment la Cour de cassation légalise enfin le CBD.
Mme Ingrid Metton, avocate associée au cabinet Chango Avocats, s’est spécialisée en matière de réglementations des activités liées au cannabis. Elle défend les malades qui se soignent avec du cannabis thérapeutique et accompagne les commerçants de boutiques CBD dans leurs combats judiciaires.
- Elle a obtenu la libération de nombreux commerçants détenus pour vente de stupéfiants : ces personnes risquaient des années de prison et des milliers d’euros d’amende alors qu’elles ne vendaient aucun psychotrope ;
- C’est entre autres grâce à elle que le CBD est légal en France. En effet, elle a obtenu la saisine de la Cour de justice de l’Union européenne et ainsi démontré que l’interdiction du CBD sur le territoire français est contraire aux lois européennes.
Agricultrice : Nathalie, cultivatrice de chanvre
Historiquement, la culture du chanvre occupe une belle place en France. Comme on vous le disait quelques lignes plus tôt, la fibre de cannabis est appréciée dans de nombreux domaines. D’ailleurs, pour la petite anecdote, Charlemagne (qui n’a pas uniquement inventé l’école !) rêvait de faire de la France un pôle de production de chanvre à échelle mondiale.
Aujourd’hui, on compte environ 1300 agriculteurs, dont Nathalie, une chanvrière originaire de la Drôme.
Alors, petite précision tout de même : à l’époque du tournage (mars 2021), la fleur de chanvre n’était effectivement toujours pas légale en France. Aujourd’hui, les fleurs sont parfaitement légales, soyez rassuré !
Psychiatre : Suzanne Sisley, leader dans le domaine de la science du cannabis
Pour ce quatrième portrait, on quitte nos frontières et on vous emmène outre-Atlantique. Aux États-Unis, le marché du cannabis est florissant : il génère plus de 400 000 emplois et pèse plus de 25 milliards de dollars.
Là-bas, le cannabis est légal : celui que l’on fume pour le plaisir (dans 11 états), mais aussi celui que l’on consomme pour se soigner et soulager les symptômes douloureux (dans 27 états).
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Seul bémol, malgré sa légalité, le cannabis médical n’est pas considéré comme un médicament par la FDA. Cela signifie que son prix n’est pas couvert par les compagnies d’assurance, fermant la porte des dispensaires à de nombreux patients.
Heureusement, ces personnes peuvent compter sur la Dre Suzanne Sisley, qui se bat pour l’accès au cannabis médical et dont les travaux de recherche ont permis de bâtir la légitimité du cannabis dans la sphère médicale.
Grâce à ses travaux, elle a notamment obtenu l’approbation de la FDA pour l’utilisation de cannabis chez les vétérans de guerre atteint de stress post-traumatique. Elle est également la cofondatrice de White Mountain Healt Center, un dispensaire privé.
Des femmes remarquables, il y en a plein d’autres … Vous toutes !
Notre tour d’horizon touche à sa fin.
Bien entendu, cette petite liste est loin d’être exhaustive, et nous le savons, il y a des milliers de femmes qui travaillent en relation avec le cannabis… Elles ne sont pas toutes actives sur les réseaux sociaux, ou n’ont pas forcément attiré l’attention de la presse, mais on le sait, vous existez !
Nul besoin d’être une super business woman, une mumpreneure assumée ou une avocate/scientifique/auteure implacable pour être à l’honneur en ce mois de mars.
Rappelons aussi que le 8 mars est en réalité destiné aux femmes dont les droits sont bafoués. Cet article est donc avant tout dédié à toutes celles qui n’ont pas la chance de pouvoir vivre comme elles l’entendent.
Et sur ce, on vous dit à très vite !
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