Les syndicats dans le secteur CBD [Portrait n°3] : l’AFPC
Avec l’engouement pour les produits à base de CBD, la filière du chanvre dispose de quoi redorer son blason ! Le marché de la fleur de chanvre est en effet estimé à plusieurs centaines de millions d’euros.
Un beau pactole, oui. Mais selon les fondateurs de l’AFPC (Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes), les seuls à crier jackpot, ce sont les grosses industries – étrangères – dont les méthodes de culture sont très peu respectueuses de l’environnement et des consommateurs.
C’est donc pour donner la voix aux dizaines de petits producteurs de chanvre que l’AFPC a vu le jour. Tour d’horizon.
Table des matières
L'Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes (AFPC) : qu’est-ce que c’est ?
Les cannabinoïdes, ce sont les principes actifs du chanvre (le THC, le CBD, le CBG, etc.). Et donc, les producteurs de cannabinoïdes, ce sont les agriculteurs de chanvre.
L’Association Française des Producteurs de Cannabinoïde est en effet une association créée par et pour les agriculteurs du chanvre qui interviennent en amont de la production de produits à base de cannabinoïdes.
Ses deux fondateurs, Jouany Chatoux (agriculteur bio depuis plus de 20 ans) et François-Guillaume Piotrowski (fondateur de France Botanique Services) défendent “une agriculture saine pour les consommateurs, viable et vivable pour les agriculteurs”.
Ainsi, l’objectif principal de l’AFPC est de rassembler les petits producteurs indépendants afin de promouvoir une culture organique associée à une production raisonnée dans le but d’offrir aux consommateurs un produit de qualité.
Missions et actions de l’AFPC
✊ Fédérer les agriculteurs du chanvre et promouvoir l'entraide
Pour faire face à l’avantage concurrentiel des grands groupes, mais aussi pour être force de proposition concernant la législation, la première mission de l’AFPC est de réunir les agriculteurs de chanvre indépendants sans toutefois exclure les autres maillons de la chaîne de valeur (fabricants, laboratoires, etc.)
Par ailleurs, le rassemblement autour de valeurs communes favorise l’entraide, le partage et la coopération, permettant ainsi de garantir aux fermes indépendantes un accompagnement dans la résolution de problématiques propres à la filière du chanvre telle que :
👉 La compréhension et la connaissance en temps réel de la législation française ;
👉 Le partage de compétences dans le domaine de la culture organique du chanvre ;
👉 La mutualisation des achats.
En effet, en l’état, malgré les nombreuses avancées (arrêt Kanavape, légalisation des fleurs CBD, taux THC à 0,3%), les chanvriers peuvent difficilement se passer de l’aide d’une équipe juridique et d’un réseau de professionnels engagés.
✊ 10 propositions pour l’avenir de l’agriculture du chanvre
Faute d’une législation floue, inadaptée et contradictoire, les chanvriers français font face à une concurrence étrangère exacerbée. Pour leur offrir une chance de lutter à armes égales, l’AFPC propose 10 actions concrètes :
- Élargir le panel des variétés de chanvre autorisées au catalogue français ;
- Autoriser le bouturage ;
- Augmenter la limite légale du taux de THC à 1% ;
- Autoriser la vente et la consommation de fleurs CBD (mesure appliquée depuis la légalisation définitive de la sommité florale du chanvre) ;
- Autoriser la transformation de la fleur en France (mesure également appliquée depuis peu) ;
- Autoriser un dépassement temporaire du taux de THC pendant les étapes d’extraction et de transformation ;
- Améliorer l’accès aux services bancaires ;
- Création d’un observatoire national dédié au chanvre ;
- Création de normes homogènes pour les procédures d’analyses des produits ;
- Et enfin, la création d’un label national pour les produits CBD.
✊ Promouvoir une filière chanvre bio d’excellence
Les fondateurs et les membres de l’AFPC ont une passion commune pour l’agriculture biologique qui respecte à la fois le sol et la santé des consommateurs. Pour favoriser les bonnes pratiques de culture, l’AFPC propose de mettre en place :
👉 Un label de certification bio (traçabilité, absence de pesticides, etc.), qui permettrait également d’assurer une rémunération juste aux producteurs (commerce équitable) ;
👉 Une formation professionnelle qualifiante sous forme de stages et de conférences autour de la richesse du vivant et le respect des sols ;
👉 La libre circulation des ressources et des connaissances entre professionnels
L'intersyndicale du CBD
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