Au pays du Caribou, non seulement la weed est légale depuis 2018, mais en plus, depuis le mois de novembre (2021), il est possible de commander un peu de Lemon Haze, d’Amnesia ou tout autre met cannabique via la célèbre application Uber Eats. Voici une raison de plus de lorgner le visa canadien !
Mais pas si vite, car si le Canada est l’un des pays les plus flexibles au monde en matière de régulation, il faut savoir que la livraison à domicile de cannabis demeure interdite.
Alors, comment fonctionne exactement le service proposé par la célèbre entreprise américaine ?
Commander du cannabis sur Uber Eats : comment ça fonctionne ?
Si Dara Khosrowshahi, se montre tout aussi avant-gardiste que son prédécesseur (Travis Kalanick) il semble, quant à lui, préférer le chemin de la prudence à celui l’arrogance. En attendant que les lois canadiennes soient un peu plus cannabis friendly, son service de livraison à domicile de cannabis s’adapte aux restrictions, quitte à troquer le delivery par le take away.
Pour l’instant, cette « version beta » n’est disponible que dans la province d’Ontario. Et accessible, bien entendu, uniquement aux personnes majeures, c’est-à-dire, de plus de 18 ans.
Retour sur la loi du cannabis au Canada
Presque deux paires d’années après la légalisation du cannabis au Canada (2018), le bilan n’est pas si mirobolant qu’espéré. Principale cause pointée du doigt : le manque de dispensaires. Dans la province d’Ontario par exemple, seulement 24 licences de dispensaires de cannabis sont disponibles pour une population de 14,4 millions de personnes.
Résultat : le consommateur a le choix entre faire la queue pendant de longues heures devant un dispensaire ou passer un coup de fil à son dealer habituel, être approvisionné dans l’heure. Sans mentionner le fait que le prix du gramme de marijuana en boutique est généralement plus élevé que celui proposé dans la rue. Comptez US$10,30 le gramme de cannabis légal contre US$5,73 le gramme de cannabis illégal (chiffres de 2020, via Statistics Canada).
Bref. Le fait est que la majorité des Canadiens préfèrent le marché noir aux dispensaires. En effet, le marché noir n’aurait fondu que de 30% entre 2018 et 2020.
Malgré tout, tout n’est pas perdu. Selon les spécialistes, une fois que les fournisseurs se seront ajustés à la demande, le marché du cannabis pourra atteindre plus de 6,7 milliards de dollars en 2026 contre 2,6 milliards en 2020.
Un marché juteux dont M. Uber compte bien profiter !
Forcément, dans un contexte où les Canadiens doivent parcourir plusieurs kilomètres pour ensuite patienter dans de longues files d’attente avant d’obtenir leur Graal, le géant de la livraison à domicile crie eurêka !
Pas si vite, comme nous le disions un peu plus tôt, la livraison de cannabis n’est pas encore légale au Canada. Qu’à cela ne tienne, dit Mr Uber, en attendant, on fera du take away. Au moins, les Canadiens n’auront pas à faire la queue.
Le cannabis légal au Canada 🇨🇦
- 14 ans d’emprisonnement. C’est la peine réservée à celles et ceux qui proposent aux mineurs « une petite taffe, juste pour essayer » ;
- 0 publicité. Les marketeurs du monde cannabique ont du pain sur la planche ! Le cannabis et les produits à base cannabis ne peuvent ni représenter un lifestyle en particulier (bien-être, spiritualité, etc.), ni arborer un packaging attrayant, ni être associé à quelconque effigie, qu’elle soit réelle ou fictive ;
- 100% régulé. Tous les produits contenant plus de 0.3% de THC sont vendus scellés d’un timbre d’accise ;
- 4. C’est le nombre de plants de cannabis autorisé par famille à des fins non lucratives.
- 30 g. La quantité de marijuana avec laquelle il est possible de voyager.
Retrait dans un point de vente
Il faudra donc patienter encore un peu pour prétendre au métier de livreur de beuh. En effet, pour l’instant l’idée de l’application n’est pas de proposer un delivery mais un take away.
Pour mener à bien ce projet, Uber Eats s’est associé à l’un des grands noms des dispensaires de cannabis canadiens : Tokyo Smoke. Avec plus de 50 boutiques éparpillées un peu partout dans la grande province, Uber Eats compte faciliter l’accès au cannabis le plus possible.
Vous l’aurez donc compris, une fois que la commande est passée, il faudra aller la récupérer dans l’un de ces points de vente. Un gain de temps, certes, mais il faudra tout de même mettre le nez dehors pour aller chercher les précieux bourgeons…
Notons que la livraison à domicile de cannabis est autorisée dans certains états des États-Unis. C’est le cas de la Californie, du Nevada et de l’Oregon. Une opportunité que le PDG de Uber choisit de laisser mûrir avant d’entrer dans le jeu.

Se faire livrer du CBD à la maison … c’est possible en France !
En France, le cannabis n’est pas encore légal. Mais les fleurs de CBD et tous les produits à base d’extrait de cannabis qui contiennent moins de 0,2% de THC le sont !
Et vous savez quoi ? Vous n’avez même besoin de mettre le museau dehors pour vous en procurer. Il existe des centaines et des milliers de boutiques de CBD en ligne qui se feront un plaisir de vous envoyer votre commande directement à la maison.
Si vous n’avez pas encore de fournisseur préféré, jetez un œil à notre avis sur Private-CBD, l’un des tout premiers livreurs de fleurs de CBD français !