Richard Nixon, l’un des présidents les plus controversés des États-Unis, a marqué l’Histoire avec des décisions qui ont profondément influencé la société américaine. Parmi ces décisions, sa “guerre contre la drogue” a eu des répercussions majeures, notamment sur la perception et la législation concernant la marijuana.
Cependant, une révélation récente remet en question les véritables intentions de Nixon à l’égard du cannabis.
En effet, dans un enregistrement nouvellement découvert, Nixon affirme qu’il ne considère pas la marijuana comme “particulièrement dangereuse”. En voilà une révélation compromettante !
Nixon et sa “Guerre contre la Drogue”
La “guerre contre la drogue”, lancée officiellement en 1971, a été un des piliers du gouvernement de Nixon. Cette campagne visait à éradiquer l’usage de drogues, avec un focus particulier sur la marijuana.
Pourtant, malgré une rhétorique martiale et des lois de plus en plus sévères, de nombreux chercheurs et militants ont toujours soutenu que cette guerre était davantage motivée par des raisons politiques et raciales que par une réelle préoccupation pour la santé publique…
Rapide chronologie du statut légal du cannabis aux US
La criminalisation du cannabis remonte à la Marihuana Tax Act de 1937, sous la présidence de Franklin D. Roosevelt, qui a introduit des restrictions sévères sur la production, la vente et la possession de marijuana. Cette loi est souvent considérée comme le début de la prohibition du cannabis aux États-Unis.
Cependant, Richard Nixon a joué un rôle crucial dans la politique anti-drogue moderne en instituant la “guerre contre la drogue” au début des années 1970.
En 1970, sous son administration, le Controlled Substances Act (CSA) a été adopté, classant le cannabis comme une substance de l’annexe I. Cette classification signifie que la marijuana était considérée comme ayant un potentiel élevé d’abus, sans usage médical accepté, et en la plaçant au même niveau que des drogues comme l’héroïne et le LSD.
C’est Nixon qui a renforcé cette classification en dépit des recommandations contraires de la commission Shafer, qu’il avait lui-même nommée pour étudier le problème.
Quand Nixon ignore les conclusions de la commission Shafer (qui recommande la dépénalisation du cannabis)
En 1972, Nixon a rejeté la recommandation d’une commission fédérale qui préconisait la dépénalisation du cannabis.
Lorsque Nixon a nommé la commission Shafer pour mener des recherches et rédiger un rapport sur les lois fédérales sur la marijuana, la majorité s’attendait à ce que cela renforce la position de l’administration, selon laquelle le cannabis était une drogue dangereuse nécessitant une criminalisation sévère.
Cependant, les conclusions du rapport de la commission ont été tout autres.
La commission, officiellement intitulée « Commission nationale sur la marijuana et l’abus de drogues », a conclu que bien que la consommation de marijuana puisse présenter certains risques pour la santé, la politique de criminalisation était excessive et inutile.
Le rapport, rédigé par une commission de 14 membres nommés par Nixon lui-même et les dirigeants du Congrès, recommandait la décriminalisation de la marijuana.
« Une politique sociale cohérente nécessite un changement fondamental des attitudes sociales envers la consommation de drogues et une volonté de s’engager sur de nouvelles voies lorsque les actions précédentes ont échoué », écrivait la commission.
Nixon a ignoré ces conclusions, mais l’année suivante, il a fait des commentaires, récemment découverts, affirmant que la marijuana n’était pas « particulièrement dangereuse »…
Ce que pense réellement Nixon de la marijuana : un enregistrement révélateur

L’enregistrement en question date de 1971, peu après le lancement de la guerre contre la drogue. On y entend Nixon discuter de la marijuana avec son conseiller en politique domestique, John Ehrlichman.
Nixon admet que la marijuana n’est “pas particulièrement dangereuse”, une déclaration qui contraste fortement avec l’image qu’il a projetée publiquement.
Les enregistrements nouvellement remarqués ont été partagés avec le New York Times après avoir été découverts par Kurtis Hanna, un lobbyiste du cannabis du Minnesota, dans un trésor de téléchargements récents de la bibliothèque présidentielle Richard Nixon.
Hanna a déclaré à Marijuana Moment : « Le président Nixon, l’homme qui a signé le projet de loi visant à inscrire la marijuana à l’annexe I, qui l’a maintenue à l’annexe I après le rapport de la Commission Shafer et qui a créé la Drug Enforcement Administration par le biais d’une action administrative, ne croyait pas que la marijuana était addictive ou dangereuse. »
Cette révélation soulève des questions sur les véritables motivations derrière la guerre contre la drogue. Si Nixon ne croyait pas que la marijuana était particulièrement dangereuse, pourquoi a-t-il alors orchestré une campagne aussi virulente contre elle ?
Derrière la criminalisation du cannabis, un objectif politique pas glorieux…
Plusieurs analystes suggèrent que la campagne anti-marijuana de Nixon était en grande partie politique.
En ciblant la marijuana, Nixon visait deux groupes qu’il percevait comme des ennemis politiques : les jeunes militants anti-guerre et les communautés afro-américaines. En associant ces groupes à la consommation de drogue, Nixon pouvait justifier des mesures répressives et consolider son pouvoir.
Le récent enregistrement semble confirmer cette hypothèse. En avouant en privé que la marijuana n’était pas une menace significative, Nixon démontre que la guerre contre la drogue était moins une question de santé publique qu’une stratégie politique.

Nixon n’avait rien contre le cannabis : ce que ça implique actuellement
Cette découverte a des répercussions importantes dans le contexte actuel, où de plus en plus d’États américains légalisent ou décriminalisent la marijuana. Elle renforce l’idée que la législation anti-marijuana, qui a conduit à des décennies d’incarcérations massives et à une stigmatisation continue, était fondée sur des motifs fallacieux.
La reconnaissance de ces faits historiques pourrait jouer un rôle crucial dans la révision des lois actuelles et dans la réparation des torts causés par cette politique.
En effet, ces commentaires surviennent alors que le gouvernement fédéral réexamine le statut de la marijuana en tant que drogue restreinte de l’annexe I.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux, après avoir mené une étude initiée par le président Joe Biden, a recommandé l’année dernière que le cannabis soit déplacé vers la liste III. Le ministère de la Justice a accepté, en publiant une proposition de règle de reclassification dans le Federal Register en mai.
La Drug Enforcement Administration (DEA) a cependant exprimé des hésitations à mettre en œuvre la réforme et a programmé une audience publique sur la question de la reclassification du cannabis pour le 2 décembre, après la prochaine élection présidentielle.
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Conclusion
L’enregistrement récemment découvert de Richard Nixon admettant que la marijuana n’est pas particulièrement dangereuse remet en question des décennies de politiques répressives et injustes.
En exposant les véritables motivations derrière la guerre contre la drogue, il ouvre la voie à une réévaluation nécessaire et urgente des lois sur le cannabis. Alors que la société continue de débattre sur la meilleure façon de réguler le cannabis et ses dérivés, il est crucial de se rappeler que les politiques doivent être fondées sur des faits et non sur des stratégies politiques délibérément trompeuses.